Ce qui ne me manquera pas…
Publié par mon-nid dans Maternité le 4 novembre 2015
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En emmenant les valises dans la voiture pour partir en vacances, j’ai été accompagnée par les hurlements stridents de petit Blini, angoissé à l’idée que je l’abandonnais là, tout seul, assis sur le carrelage de l’entrée. A chaque retour dans la maison pour me charger de deux nouvelles valises, les hurlements cessaient. Mais à chaque nouveau départ, la musique reprenait.
Je me suis alors dit que s’il y avait bien une chose qui ne me manquerait pas lorsque les oisillons seraient grands, c’est ces hurlements d’angoisse m’accompagnant sur mon chemin vers le garage.
Et puis, immédiatement, je me suis reprise : quoi de plus doux que de se savoir aimée et si indispensable à quelqu’un ? Même si ces démonstrations d’amour devaient passer par la rupture de mes tympans ? Ce sentiment d’importance est si bon, finalement, que si, il me manquera…
Alors j’ai cherché ce qui pourrait bien me manquer lorsque les oisillons seront grands (il fallait somme toute bien trouver quelque chose, sinon, ce serait vraiment trop douloureux de les voir grandir !!!).
J’ai pensé aux nuits hachées. Je ne les ai pas vraiment connues, heureuse que je suis avec 3 loulous aux nuits entières dès la sortie de la maternité et le 4ème qui a attendu 1 mois ½, mais peut-être qu’elles, quand même, je ne les regretterais pas ? Sauf que justement, elles n’ont pas été si douloureuses, ces nuits hachées. Pas si nombreuses. Et que mon petit réveil par nuit, durant lequel, toujours allongée, je prenais mon tout petit dans son mini couffin à côté du lit, pour le hisser tout contre moi, ce doux moment collé-serré l’un contre l’autre, moi somnolant, et lui tétant avidement, jusqu’à être totalement repu, reposé dans son couffin, et immédiatement ré-endormi, ce joli moment en tête à tête, tandis que le reste du monde dormait, je n’en ai pas un si mauvais souvenir…
Alors non, il m’a fallu trouver autre chose… Mes bras sans cesse occupés, peut-être ? A cajoler, bercer, porter, emmener, accompagner ? Cette présence incessante à mes côtés ? Jusqu’à la douche avec mon petit en admiration devant l’eau glissant sur la paroi de douche et mon corps de déesse en arrière-fond ? Jusqu’aux toilettes, porte ouverte pour constamment vérifier que petit Blini est toujours là, posé sur ses fesses devant la petite pièce, et non parti en vadrouille en direction des escaliers ? Et bien non, même pas… Ce petit compagnon de tous les instants, ce petit admirateur secret, ce fan complètement fan, c’est sûr, il me manquera.
Peut-être alors ces moments si réguliers pendant lesquels je dois enfourner des kilos de purée dans un petit bec grand ouvert ? Mais les « mmmmmmh ! » de bonheur à chaque bouchée, les risettes une fois l’estomac bien rempli, comment pourraient-ils ne jamais me manquer ???Alors quoi ? Serais-je condamnée à tout regretter ? A, malgré les moments si chouettes avec mes grands, regarder avec nostalgie tout ce que je vais laisser derrière ? En réfléchissant bien, j’allais finir par le trouver, ce petit quelque chose qui ne me manquera pas !!!
Et bien j’ai trouvé. C’est sûr, je ne vois pas comment cela pourra me manquer. Malgré les petits petons à l’air, malgré le sourire de contentement, malgré les babillages intensifs… Ces couches pesantes et humides, laides et nauséabondes, ces couches pleines à craquer, non, vraiment, je ne vois pas comment elles pourraient me manquer (ou peut-être pendant l’apprentissage de la propreté !) !!!2 commentaires sur “Ce qui ne me manquera pas…”
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Chez nous, c’est plutôt le manque de sommeil .
Les couches étaient une hantise pour moi avant MisterBB, mais maintenant, c’est purement mécanique pour moi, je n’y pense même pas. (ceci étant, j’en ai qu’un donc le lot de couches changées n’est pas le même 😉 )
10 ans de couches :-p
Mais 1 à la fois !