C’est pas du boulot, ça, Père-Noël !
Publié par mon-nid dans Jeux/Jouets le 29 juin 2012
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Pour son anniversaire, Coquillette nous a annoncé : « Papa, Maman, (l’heure est grave), pour mes 7 ans, je voudrais un étage supplémentaire pour ma maison playmobil ».
A ce moment-là, j’ai accusé le coup.
C’était dur.
J’ai tenté la négociation, la culpabilisation, le détournement… rien n’y a fait.
Coquillette avait pris une décision. Elle était ferme.
Pour comprendre mes sueurs froides, il faut revenir 2 ans ½ en arrière, l’année où Coquillette nous a annoncé : « Papa, Maman, (l’heure est grave, toujours), pour Noël, je vais demander la maison moderne playmobil au Père Noël ».
A ce moment-là, ce fut le branle-bas de combat. Innocents comme nous étions, nous étions tout contents d’avoir une idée de cadeau à demander au Père-Noël. Nous l’avons donc contacté, et il a accepté. Il a juste dit : « OK, ça me va, mais pas tout seul, il faut que je me regroupe ! ». Nous, on n’est pas chiens, on lui a répondu qu’on comprenait tout à fait, et qu’il avait le droit de se regrouper, bras, jambes, tête, toussa.
Et le Père-Noël, entièrement regroupé, avait apporté la maison moderne playmobil à Coquillette. Mais il était pas con, le Père Noël, il savait bien que le matin de Noël, quand Coquillette trouverait ses paquets au pied du sapin, elle n’aurait qu’une envie : y jouer illico-presto ! Donc le Père-Noël nous avait apporté le gros paquet avant le 24, pour qu’on puisse construire la maison. Sympa, le Père Noël !
Ben finalement, je l’ai vite maudit, le Père-Noël, parce que c’est son job, ça, de monter les maisons ! Lui, il se fabrique les pièces dans son atelier, et il livre les jouets démontés ! C’est pas normal ! Je suis sûre qu’il y a des lutins qui lambinent, près du radiateur, au fond de l’atelier, et qui pourraient monter les maisons playmobil ! Nan mais !
Bref. J’avais un carton à déballer et une maison à construire.
J’ai profité d’un après-midi où Coquillette était à l’école et Hérisson à la garderie, pour ouvrir le gros carton. Je ne sais pas si tu as déjà vu ça, mais les armoires Ikéa, à côté, c’est de la gnognotte à monter !
Dans le carton, tu as un plan. Et puis tu as une multitude de pièces longues, courtes, carrées, rondes, grises, jaunes, bleues, pointues, etc. Et aussi des espèces de joints rouges, des espèces de joints jaunes, et un espèce de fixe-joints. Tout ça bien rangé dans des petits sachets plastique que tu te demandes ce qu’il avait fumé, le lutin, avant de ranger ! Parce que le tri est improbable ! Parce que la moitié des huisseries de fenêtres sont rangées avec les fleurs bleues. L’autre moitié est cachée au milieu des tuiles. Les vitres, elles, sont avec une partie des joints jaunes… Le bordel ! Donc, tu commences par tout ouvrir et par trier. Les huisseries avec les huisseries, les tuiles avec les tuiles, etc. Après, tu prends le plan. Et tu rigoles. Jaune. Tu as des espèces de minuscules trucs à enclencher dans des mini-minis trous. La folie. Les joints se barrent, ils se carapatent quand tu essaies de les attraper, et se tournent dans le mauvais sens quand tu veux les fixer. Le fixe-joints est finalement bien pratique. Mais il faut attraper ton p’tit bout de joint, le maintenir sur le fixe-joints, pour enfin le clipser dans le petit bout de mur correspondant…
J’avais commencé à 13h45, eh ben à 15h15, j’y étais encore. J’ai eu le droit de tout remballer vite fait, de tout caser tant bien que mal sur une armoire, et de filer chercher les oisillons, en attendant une autre opportunité pour finir la maison.
Une horreur.
Alors quand Coquillette nous a annoncé son souhait d’avoir l’étage supplémentaire (ce qui veut dire éventrer la maison, ouvrir un autre carton, sortir les petits sachets tout mélangés, tout trier, tout monter, tout joindre à l’aide des petits joints jaunes et des petits joints rouges, tout fixer, tout crocheter, tout installer, clipser l’étage supplémentaire sur le rez-de-chaussée, et pour finir re-clipser le toit sur tout ça…), j’ai cru défaillir…
J’ai failli appeler le service après-vente du Père-Noël, quoi !
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