Le jour en pleine nuit…
Publié par mon-nid dans Humeurs le 17 juin 2016
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Il y a 15 jours, la ville a été inondée.
La maisonnette a eu de la chance de ne pas avoir été touchée.
Mais mercredi midi, en rentrant de ma promenade avec Bouchon, et après avoir été chercher les autres oisillons à l’école, une drôle de surprise m’attendait : nous n’avions plus d’électricité dans la maisonnette.
Il y avait eu des petites coupures ici et là dans la ville, toute la nuit et durant la matinée, donc j’en étais persuadée, ça allait bientôt être réparé. N’empêche qu’en attendant, il fallait manger.
Et la cuisinière est électrique. Le four est… électrique, le four à micro-ondes n’en parlons pas, quant à la bouilloire…
Pas le choix, la ville entière sentait l’humidité, mais nous allions devoir manger froid. Jambon, chips, crudités, le minimum pour se sustenter.
L’heure du repas s’est terminée, celle de la sieste a commencé. Et l’électricité ne revenait pas.
C’était sympa, la promenade du matin dans les nouveaux canaux de la ville, mais les photos ont bien entamé la batterie du téléphone, et le fixe… fonctionne à l’électricité ! Impossible de rester non-joignable trop longtemps !
Je suis donc allée pleurer avec mon câble et mon portable dans le club d’échecs de la ville afin de les y laisser en chargement. L’entraîneur est sympa, je lui ai confié mon bien pendant deux heures.
L’après-midi est passée, et l’électricité ne revenait pas.
Le frigo n’était plus froid, quant au congel…
A 19h, je devais aller récupérer une de mes sculptures et son socle à la clôture d’une exposition. Le coffre de ma voiture était dégagé, prêt à transporter tout cela. Mais la porte du parking de la résidence fonctionne… à l’électricité ! Heureusement, j’ai des amis sympas…
Dans la maisonnette, coincés comme nous l’étions, nous avons fait le tour des tiroirs et des placards pour récupérer la moindre lampe, la moindre bougie. Prêts à entamer notre soirée dans la pénombre, les oisillons et moi (l’Homme étant toujours coincé à l’autre bout de la France).
Re-repas froid, et dodo des oisillons.
Ne restait plus que moi dans le salon. A la lueur du jour finissant. Une soirée bien écourtée, sans télé, sans WIFI, sans lumière, seule avec mon téléphone dont je voulais économiser la batterie au maximum. Au moins jusqu’à ce qu’il puisse jouer son rôle de réveil le lendemain matin, les radio-réveils de la maisonnette étant… électriques !
Mais quand j’ai voulu aller me coucher (avec les poules)(quand plus rien ne fonctionne, il n’y a plus qu’à aller se pieuter), j’ai réalisé que mes volets roulants, au rez-de chaussée et dans ma chambre sont… électriques !
La maisonnette a donc passé la nuit avec les fenêtres exposées à qui voulait leur faire du mal. Dans ma chambre aux volets coincés ouverts sur les réverbères (qui eux, fonctionnaient)(saletés), j’étais seule gardienne de la maison. Autant dire que la nuit fut agitée !
Ce n’est que 24h après la coupure que nous avons retrouvé l’électricité. Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point on en est dépendants !!!