La médiation familiale
Publié par Mon Nid Test dans Maman Lit le 8 mars 2016
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Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle rubrique. Parce que maman nourrit, maman soigne, maman éduque, maman cajole, maman gronde, maman écoute… mais aussi maman lit.
Maman lit beaucoup (beaucoup) de romans. Divers et variés.
Mais maman lit aussi un peu de livres documentaires. Des livres d’éducation, des livres de psychologie, des livres de bien-être, ou des livres de culture générale.
Maman lit, et maman va vous présenter les livres documentaires qui l’ont intéressée (pour les romans, il y en a tellement, que si je m’y mettais, je ne ferais plus que ça !)
Aujourd’hui donc, « La médiation Familiale » de Sabrina de Dinechin, aux éditions Eyrolles.
Ce petit livre pratique se veut un tour d’horizon de la médiation familiale. Ses raisons, ses grands principes, son déroulement.
Je connaissais la thérapie familiale qui a comme objectif d’aider un couple (ou une famille entière) à renouer le dialogue, comprendre d’où viennent les conflits, les traiter, et permettre aux membres de la famille de retrouver un mode de communication qui leur convient à tous.
Contrairement à ce que je pensais, la médiation familiale n’a pas le même objectif. Le médiateur familial n’est pas un thérapeute. Il est là pour aider un couple par exemple à trouver un accord sur les détails pratiques d’une séparation, mais pas à éviter celle-ci. Il fait circuler la parole et permet aux participants de trouver eux-mêmes une solution à leur conflit. Le médiateur ne donne aucun conseil, mais distribue la parole, reformule. Il peut poser des questions ouvertes, et aide les participants à exprimer leurs ressentis et leurs griefs de manière objective (il demande par exemple à celui qui vient de parler de vérifier si les mots « jamais » ou « toujours » employés avaient raison de l’être, comme lorsque l’on dit « C’est toujours moi qui me lève la nuit si un enfant pleure »).
La médiation familiale n’est pas là pour raccommoder, mais pour renouer le dialogue. Il est désormais obligatoire de l’essayer lors des procédures de divorce, car il est plus simple pour le juge des affaires familiales d’entériner une décision de garde prise conjointement par les deux parents, que de trancher arbitrairement entre les deux demandes.
Lorsque deux personnes entament une démarche de médiation familiale, elles viennent avec un problème précis à résoudre. Il faut compter une moyenne de 5 à 7 entretiens pour gérer le conflit.
Le besoin de médiation familiale peut surgir lors d’un divorce (c’est le cas le plus fréquent), pendant celui-ci ou après, lors d’une révision du droit de garde ou de la pension alimentaire par exemple. Mais une médiation peut également être nécessaire entre frères et sœurs lors d’une succession, entre parents et enfant ou petits-enfants dans certains problématiques familiales complexes, dans une fratrie à l’occasion d’un questionnement autour de la dépendance d’un parent âgé (la médiation a alors lieu en présence du parent en question), etc.
La médiation peut aussi être utile afin de faciliter la reprise d’un dialogue familial. Ainsi, en cas de liens familiaux dénoués depuis de longues années, si l’une des parties souhaite renouer le dialogue mais ne sait pas comment faire, il suffit qu’elle fasse une démarche auprès d’un médiateur. C’est alors le médiateur qui contacte l’autre partie, et si celle-ci accepte la rencontre, a alors lieu une séance de médiation.
A mon avis, ce livre s’adresse à un public concerné par la médiation familiale. Il permet de connaître le déroulement des séances, leur but, la philosophie générale de la médiation, et la position du thérapeute. Ce n’est pas le livre en lui-même qui aidera les membres d’une famille à renouer le dialogue, et, si quelques points sont intéressants pour la culture générale, la plupart n’intéressent que les personnes qui sont dans une démarche de médiation (et non de thérapie, donc).