On les scolarise comment, les zèbres à haut-potentiel intellectuel ?
Publié par mon-nid dans Education le 13 février 2013
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Nous avons vu l’enseignante de Hérisson…
J’avoue, nous n’en menions pas large… Nous ne savions pas comment elle allait prendre les choses, et surtout comment expliquer la chose sans passer pour des parents vantards…
Nous étions donc dans nos petits souliers lorsque que nous sommes arrivés pour le rendez-vous que nous avions sollicité. Nous avons d’ailleurs senti une enseignante sur la défensive en face, qui devait sans doute imaginer que si nous venions la voir pour un enfant qui ne posait aucun souci particulier, ça devait être pour une demande de saut de classe.
Nous avons expliqué les choses… Rendez-vous psys pour cause d’énurésie et de malaise… Rendez-vous qui ont finalement amenés la psychologue à pratiquer un test d’efficience intellectuelle sur notre fiston. Test passé, résultats trouvés.
Silence.
Silence, mais silence bienveillant. Le comportement de la maîtresse de Hérisson s’était d’ailleurs modifié au cours de l’entretien. D’une position défensive, elle avait pris petit à petit une position intéressée, intriguée, et ennuyée…
Elle nous a expliqué qu’en classe, Hérisson était discret. Réservé. Qu’il était très autonome, enchaînait les travaux et demandait ensuite ce qu’il pouvait faire d’autre (contrairement à d’autres enfants qui demandaient à jouer dès qu’un travail était terminé), qu’il comprenait bien et qu’il était rapide.
Elle nous a dit qu’il ne faisait pas partie des enfants les plus avancés en écriture (mais que ceux qui savaient déjà écrire leur prénom en cursive avaient tous appris à la maison avec les parents derrière), qu’à son avis il ne savait pas lire (nous avons acquiescé).
Elle nous a avoué également qu’il posait souvent des questions pour bien comprendre tous les termes de vocabulaire, et qu’effectivement, quand on lui posait une question, il répondait facilement « je sais pas ».
Et puis elle nous a dit aussi qu’il était assez solitaire, mais ne semblait pas en être malheureux. En tous cas, il ne fait peut-être partie d’aucune bande, mais il est parfaitement intégré dans la classe, et très apprécié par les autres enfants qui le prennent facilement comme binôme quand il faut en avoir un, et disent de lui « qu’il est très gentil et drôle ».
L’enseignante s’est donc montrée très à l’écoute. A accepté d’aller le chercher dans son petit coin pour le solliciter en verbal, ce que nous avait conseillé la psychologue.
Elle a pris le compte-rendu du bilan que nous lui avions photocopié, et a prévu de téléphoner à la psychologue pour discuter de Hérisson avec elle… Elle nous a également assuré qu’elle sera attentive à toute forme d’ennui potentiel.
Après, on en peut pas se permettre d’être exigeants. Il y a 31 élèves dans la classe, Hérisson est un parmi tant d’autres. Certains sont en échec scolaire actuellement, et c’est sur eux qu’elle se focalise. Mais bon. On est partis pour travailler main dans la main avec elle, et c’est bien.