La petite histoire des bodies
Publié par mon-nid dans Ma vie de maman le 14 mars 2014
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En rangeant les cartons dans la maisonnette, je suis tombée sur un body oublié… Un petit body tout mimi, tout mini… Un petit body de poupée, de poupon, de nouveau-né.
Mon grand machin de 2 ans ½ tout bientôt me semble monstrueusement énorme à côté de cette petite chose délicate, de ce tout petit bout de tissu à croquer…
J’ai regardé ce body, et je me suis prise à me souvenir… Quand je tenais mon petit Bouchon, tellement dépendant, dans mes bras. Quand il était si petit qu’il rentrait dans ce micro body. Quand il tétait, quand il écarquillait des yeux interrogateurs avant de vite les refermer pour piquer un nouveau petit roupillon. Quand il était totalement dépendant de moi, de nous.
J’ai serré ce body, et me suis assise… Tellement de choses avaient changées depuis ! Depuis mon premier bébé, j’en avais eu deux autres. Depuis ce premier body, j’en avais acheté de nombreux autres. Des bodys, des mini pantalons et des micro pulls. Et puis ensuite des tee-shirts. Des chaussures. Et enfin des slips.
Tous ces vêtements qui racontent l’évolution de nos enfants. Tous ces vêtements qui révèlent leur degré d’autonomie.
Le body pour le tout petit.
Les tee-shirts quand on espère commencer à débuter de démarrer la propreté.
Les chaussures quand ils commencent à marcher.
Et puis les slips quand on a gagné…
A chaque âge son vêtement !
Alors j’ai regardé le monceau de cartons. Du naissance, du 3 mois, du 6 mois, du 9 et du 12 mois, du 24 mois et du 3 ans, du 4, 5, 6, 7, 8 et 10 ans ! En fille et en garçon.
Et j’ai réalisé que mes enfants avaient changé. Grandi. S’étaient autonomisés. Epanouis.
Et j’ai pris conscience au passage du prix dépensé en fringues de toutes sortes. Des hivers et des étés.
Des chics et des de tous les jours.
Des chers et des bons marchés.
Des neuves et de celles qu’on nous a refilées.
Celles achetées par internet parce qu’on n’avait pas le temps de faire autrement, et que, comme dirait ma cousine : « il y a un bon choix de vêtements pour les enfants chez les 3 Suisses », et celles achetées dans la petite boutique si jolie du centre-ville.
Celles qui ont été déchirées et ont déjà disparu, celles que l’on n’a jamais trop aimées et que l’on a données, et puis celles qui étaient là, devant mes yeux.
Toutes, racontant chacune leur histoire, chacune un petit bout de la vie de mes oisillons.
Un jour, il faudra m’en séparer. Un jour, elles seront données, et partiront servir d’autres enfants, raconter d’autres histoires.
Mais pas maintenant.
Non. Je n’y suis pas prête…