Quand le coq est bourré, la maisonnée peut retourner se coucher…
Publié par mon-nid dans Ma vie de maman le 26 avril 2013
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Il est de ces matins, où le réveil est excessivement difficile…
Ce matin-là, justement, quand mon réveil a sonné, j’étais far far away au pays des rêves bleus. Forcément, j’ai utilisé la technique du gros coup de paluche, qui a clos le bec de mon réveil et m’a réexpédié au pays des bisounours. Ouf.
Sauf que l’horrible engin n’avait été qu’assommé… et que 9 minutes plus tard, précisément, il gueulait de plus belle.
De coup de paluche en coup de paluche, de 9 minutes en 9 minutes, mon réveil nous a finalement extirpés du lit à 7h45… Oh, pu***n ! 7h45 !!! Départ à l’école programmé une demi-heure plus tard !!!
Il est de ces matins, où tu prends un gros coup de panique qui te fait agir à toute vitesse…
Etape suivante : jouer au réveil matin pour les autres (assez jouissif) (yerk yerk yerk).
Réveiller les oisillons Les sortir de leurs jolis rêves bleus à eux, pour les ramener sur terre…
Etonnamment, ils étaient eux-aussi far far away…
Etonnamment, ils n’ont pas sauté sur leurs petons, à-fond-la-forme-dès-le-matin…
Etonnamment, le réveil fut également excessivement difficile pour eux.
Et tandis que Coquillette, les yeux mi-clos, se dirigeait vers les toilettes, et tandis qu’Hérisson, le regard vitreux, entrait dans la salle de bain, bibi, la tête dans le pâté, se dirigeait vers la cuisine pour préparer le p’tit dej du nid.
Et en ouvrant les volets pour faire entrer la lumière du matin, j’ai constaté d’un œil glauque que le soleil aussi, devait être far far away au pays des rêves bleus, vu qu’il n’avait pas encore sauté hors de son lit…
Et la nuit noire du dehors de ma fenêtre ne m’a pas titillé le neurone plus que ça…
Il est de ces matins où tu navigues dans la quatrième dimension…
Et nous nous sommes retrouvés tous les 4, l’Homme, Coquillette, Hérisson et moi, à avaler nos tartines dans la brume des pas-réveillés, à grands coups de bâillements. Et tandis que je me décrochais la mâchoire, Hérisson trempait sa tartine dans son jus d’orange, Coquillette regardait d’un œil glauque son gilet boutonné dimanche avec lundi et l’Homme, l’œil vitreux, regardait fixement devant lui.
Pendant ce temps, mon petit neurone dansait la java far far away, au pays des rêves bleus.
Nous avons quand même terminé notre petit déjeuner dans les temps.
Nous avons quand même réussi à être fin prêts pour le départ à l’école.
Manteau boutonné, chaussures lacées, cartable adossé et cheveux en bataille (oui, c’était pas non plus complètement ça, hein !).
Il est de ces matins où un truc te titille, mais trop profond dans la brume épaisse de ton cerveau…
Et c’est là, sur le pas de la porte, que j’ai regardé une nouvelle fois la pendule…
Et c’est là, qu’en plus de regarder la grande aiguille des minutes, mes yeux se sont égarés sur la petite aiguille des heures…
Et c’est là que mon petit neurone, qui en avait ras le bol de swinguer dans le pays des-bisounours-tout-là-bas-qu’on-y-est-bien, a rappliqué en quatrième vitesse…
Nous étions fin prêts…
Mais il n’était que 7h15 du matin…
Nous avions donc une heure devant nous pour pleurer…
Une heure pour tabasser mon réveil que j’avais avancé d’une heure la veille en fausse-manipant…
Une heure pour végéter…
Une heure pour finalement arriver en retard à l’école, la tête toujours dans le pâté…
Une heure pour faire s’esclaffer toutes les instits à l’écoute de notre excuse bidon expliquant que les enfants seraient « un peu fatigués aujourd’hui »…
Une heure à rêver éveillé du doux pays des rêves bleus far far away, tout là-bas…