Un petit coeur brisé…
Publié par mon-nid dans Mes oisillons le 25 février 2013
-
Vendredi midi, j’ai récupéré à l’école un petit Hérisson tout chafouin, tristounet et câlin-serré-serré… Vu que ça n’avait vraiment pas l’air d’aller, on l’a pris entre 6 yeux, l’Homme et moi, pour tenter de comprendre ce qui pouvait le chagriner comme ça…
Et voilà… Le matin même, la Belle lui avait brisé le cœur.
Le matin même, il avait été pris dans un dilemme qui s’était mal fini (mais aurait-il pu bien se finir… ?).
Le matin même, avec sa classe, ils avaient fait un atelier « lutte »… En lutte, Hérisson époustoufle tout le monde par ses prouesses… La maîtresse avait été impressionnée le premier jour de voir que pour retourner Hérisson du ventre sur le dos, ils devaient se mettre à 3 grands balèzes. Mon petit, tout petit Hérisson, dans les trois plus petits de la classe… C’est seulement à 3 contre 1 qu’ils arrivent à le vaincre…
En fait, ce n’est pas très étonnant, puisque Hérisson fait du judo depuis deux ans. Il connait les appuis qu’il doit prendre pour lutter… Bref, pour une fois, en sport, il est champion.
Ce matin-là, Hérisson devait lutter contre la Belle. L’empêcher de rentrer dans le cercle par tous les moyens.
La Belle tentait de rentrer, et Hérisson l’en empêchait sans difficulté. La maîtresse l’encourageait.
Et puis, la Belle a dit à mon petit Hérisson « si tu ne me laisses pas rentrer, je ne suis plus ta copine ! »
La maîtresse, plus loin, et qui n’avait pas entendu, a crié « Allez, on empêche les autres de rentrer dans son cercle ! »
Hérisson s’est retrouvé pris entre deux feux : obéir à la maîtresse et faire son exercice au mieux, ou laisser gagner la Belle…
Il a hésité, et puis comme c’est un gentil petit garçon (quand même), il a obéi… Et il a continué à lutter…
La Belle, qui n’a vraiment pas réussi à rentrer dans le cercle, a lâché : « Puisque c’est ça, je ne suis plus ta copine ! ».
Et à la récré, Hérisson était tout seul…
Hérisson avait le cœur brisé…
Finalement, au moment de repartir à l’école le midi, Hérisson a demandé s’il pouvait manger un bonbon. On a acquiescé, il s’est servi. Du coin de l’œil, on a remarqué que le bonbon n’atterrissait pas dans sa bouche, mais dans sa poche…
A la récré, le petit bonbon a été donné.
Les loulous se sont réconciliés.
Le cœur brisé a été un peu réparé…
L’amitié a été achetée…